Ces combattants discrets, sont nos héros de l’ombre car leurs missions étaient
de bombarder de nuit les zones militaires du Reich avec des moyens qui forcent aujourd’hui l’admiration.
En effet les commandants de bord n’avaient au moment du départ que leur plan de vol et les informations
météo, puis en vol, les instruments de bord comme appareils de mesure, la radio pour capter les messages
(mais pas pour émettre) et leur règle à calcul pour atteindre, à la minute près,
les objectifs désignés lors des briefings.
A l’inverse des bombardiers américains qui effectuaient leur missions de jour à haute altitude,
ces équipages constituaient le " top niveau technique ".
Ils avaient entre 6 et 8 heures de vol aux instruments, depuis leur base située en Grande Bretagne.
Les décollages s’effectuaient le soir, avec vol au ras de l’eau pour ne pas être détectés,
puis montée en altitude avec des changements de caps pour dérouter les radars et la chasse allemande.
Chaque équipage était constitué de 7 navigants : le navigateur, le pilote,
le bombardier, le radio, le mécanicien, le mitrailleur supérieur et le mitrailleur de queue.
Mais revenons aux témoins de cette visite de juin 1998.
A cette occasion, l’armée de l’air s’est associée au souvenir en mettant à
la disposition des vétérans, familles et amis, un avion Hercule C130, transport de troupes,
pour faire le voyage de Paris à York en 2 heures.
Quelle expédition pour ces personnes dont certaines avaient plus de 80 ans !
Que de souvenirs pour un voyage aussi confortable !
Il faut dire que notre Hercule était pressurisé, alors que leur Halifax ne l’était pas,
et il leur fallait les masques à oxygène pendant une partie des missions.
Les participants à cette expédition qui arrivaient de tous les coins de France,
ont embarqués vers 14 heures dans cet avion spartiate avec une décontraction bien française !